Le héros du mouvement ouvrier - Zéphirin Camélinat

Zéphirin Camélinat, figure emblématique de Mailly la Ville, est né en 1840 à Mailly-la-Ville, mort en 1932 à Paris.
Cet ouvrier bronzier occupe dans l'histoire sociale française une place symbolique due à son implication dans l'histoire du mouvement ouvrier et du socialisme pour toute la période allant du Second Empire jusqu'aux années 1930.La rue principale du village porte son nom.
Né dans une famille de paysans-vignerons pauvres et républicains, Zéphirin Camélinat décide de « monter » travailler à Paris sous le Second Empire. Devenu à force de volonté un des meilleurs ouvriers bronziers de la capitale, il participe à la construction de l’Opéra Garnier. Il prend également une part active à la reconstitution des organisations ouvrières durant les années 1860, devient un familier de Proudhon, et adhère parmi les premiers à l’Association Internationale des Travailleurs. Il se bat durant le Premier Siège, puis la Commune fait de lui un directeur de la Monnaie exemplaire. Ayant miraculeusement échappé à la mort sur les barricades de la Semaine sanglante (21-28 mai 1871), il est forcé de s’exiler en Angleterre durant dix ans.
De retour en France au début des années 1880, il figure parmi les premiers députés socialistes élus en 1885. À la Chambre, il défend les pauvres, les chômeurs, ou encore les mineurs. Non réélu en 1889, il se fait courtier en vins (de Bourgogne). Toujours socialiste, il est proche de Benoît Malon et de Jean Jaurès. Son passé sans tache fait de lui une figure respectée, et c’est très souvent à lui que l’on confie la fonction de trésorier. Il alors nationalement et internationalement connu, participe à tous les congrès socialistes importants, ce qui ne l’empêche pas de rester profondément attaché à l’Yonne (où il manque de peu d’être à nouveau élu député en 1902)       .
Au lendemain de la Première Guerre mondiale, il suit la majorité socialiste dans son adhésion à la Troisième Internationale, et devient l’un des fondateurs du Parti communiste. Il sera d’ailleurs le candidat de ce parti aux élections présidentielles de 1924.
À sa mort en 1932, plusieurs dizaines de milliers d’ouvriers et de militants défilent à Paris en son honneur, et la foule se presse lors de ses obsèques à Mailly-la-Ville une semaine plus tard.
La mémoire de Zéphirin Camélinat perdurera jusque pendant la Deuxième Guerre mondiale, qui verra le groupe FTP sédentaire de Mailly prendre son nom.
La fidélité de Zéphirin Camélinat à ses idéaux de justice et de fraternité, son implication dans la vie politique française durant près de trois quarts de siècle, mais aussi la personnalité attachante de cet apôtre de la probité et de la justice ouvrière avaient fini par lui conférer une dimension de symbole.
 Pour mieux le connaître :
        1-Le livre coédité par Adiamos 89 et la Société des Sciences Historiques et naturelles de l’Yonne,retranscrit les interventions de 12 historiens lors du colloque qui lui fut consacré les 11 et 12 octobre 2003 à Auxerre et Mailly-la Ville.Ce colloque a eu lieu en présence de sa famillleanglaise et française .    Cet ouvrage a vu le jour grâce au président d’Adiamos (Mr Michel  Cordillot).  Vous pouvez vous le procurer  à l’adresse de l’association  7 rue des Messanges   Auxerre 89.
       2 - L’œuvre de Pierre Hamp aux éditions Gallimard : Braves Gens de France,  retrace son parcours de sa      naissance le 14-09-1840 à sa mort le 5-03-1932             
      3-La visite du musée d’art et d’histoire à Saint-Denis, 22 bis rue Gabriel Péri, 93000. Vous y trouverez l’ensemble des documents illustrant la guerre de 1870 , le siège de 1870 et la Commune de Paris 1871 avec de nombreux éléments sur Camélinat provenant de sa famille de Mailly-la-Ville.
 

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Mailly, coeur de patrimoine

Mailly-la-Ville a l’avantage de se situer au cœur d’un territoire plutôt riche en patrimoine naturel et historique :

- Le vignoble de l’auxerrois dont les coteaux portent à la fois la vigne et les cerisiers, comme, par exemple, à Saint-Bris-le-Vineux ou Coulanges-la-Vineuse,
- Les Caves de Bailly, où est produit le crémant de Bourgogne, sont situées dans une ancienne carrière de calcaire, creusée manuellement sur huit siècles,
- Le célèbre vignoble de Chablis qui s’étend sur 20 communes.

Autour de Mailly-la-Ville, le passé se lit dès la préhistoire : A Arcy-sur-Cure, les grottes présentent des peintures contemporaines de celles de Lascaux ;

L’antiquité gallo-romaine marque aussi le territoire :

- Le camp militaire de Cora, en bordure de l’ancienne voie romaine d’Agrippa, sur la commune de Saint-Moré,
- La villa gallo-romaine d’Escolives-Sainte-Camille.

Les amateurs de Moyen-Age se régaleront en se promenant à travers :

- Noyers-sur-Serein, village pittoresque avec ses vestiges, entre autres, de murailles,
- Cravant, qui fut le siège d’une des batailles de la guerre de Cent Ans.

Enfin, le territoire autour de Mailly-la-Ville comprend d’autres « incontournables » tels que :

- Auxerre, avec son centre ville ancien, sa cathédrale et son ancienne abbaye Saint-Germain,
- Avallon, ancienne ville fortifiée, porte du Morvan,
- Clamecy, dont le passé est lié au flottage du bois vers la capitale,
- Vézelay avec sa fameuse basilique, patrimoine mondial de l’UNESCO. 


Mailly la Ville et ses Hameaux : l'histoire

Le village

Il enserre la rivière d’Yonne, ses deux moulins d’origine médiévale et leurs biefs, ainsi que le Canal du Nivernais mis en service au début du XIX éme siècle.
Cette situation lui confère son caractère particulier, de tous temps associé au ‘’chemin d’eau’’ de la rivière, et à la navigation de plaisance, au canoë, à la pêche, la baignade ou la simple promenade.

Après avoir été l’axe direct de son développement économique, l’eau est donc devenue l’atout touristique majeur, d’autant plus que ce site privilégié s’adosse aux coteaux adjacents ‘’Les Coûtas’’ anciennement couverts de vignes disparues dans la première moitié du XXème siècle.

Ces coûtas offrent de superbes panoramas à partir des sentiers prenant leur origine dans le centre du village. (Anciens sentiers des vignerons).
Ils comportent un site Natura 2000, retenu par l’Europe, du fait de ses pelouses sèches à flore exceptionnelles, lesquelles sont souvent enfermées dans un réseau de mur de pierres sèches (Parfois énormes) et cabanes : les ‘’Mergers’ ’témoins d’un passé s’étalant sur plus de 2000ans et ayant, là et heureusement, échappé aux engins de l’agriculture industrialisée.

Les trois piliers qui ont déterminé le passé et l’état actuel de Mailly sont donc :
-La voie fluviale de pénétration de transport et d’énergie, a deux kilomètres de la voie romaine dite d’Agrippa, alors axe majeur du monde romain (au même titre que l’A6 d’aujourd’hui) ayant facilité les implantations de plusieurs établissements romains, dont la grande VILLA découverte vers 1980 probablement a l’origine du qualificatif du village.
-Les carrières de pierre de taille et moellons exploitées de cette époque antique au début du XXème siècle.
-Le vignoble également très ancien, dont les vins et les bois(communaux de 350 hectares) prenaient le chemin de la rivière, puis le canal et finalement du rail avant la route en direction d’Auxerre , Sens et Paris.
La population a toujours suivi les mêmes voies ; Mariniers et flotteurs de bois, carriers et tailleurs de pierre, main d’œuvre saisonnière pour les maraîchers parisiens ou les moissons de la Brie, quand la vigne n’imposait pas les travaux de force.

Mailly sur l’axe de passage mais aussi en zone frontière entre Eduens et autres Gaulois, entre Bourguignons, Nivernais et Français, subissant aussi les incursions des Normands, les luttes entre Papistes et Huguenots, malgré les destructions successives, en a conservé des remparts et fossés sur les hauteurs, des traces de fortifications et un chemin de ronde d’un faubourg appelé "le Tonneau" dévolu aux protestants en 1570.

A noter aussi :
-Le château de la ‘’Cour des Mailly’’fief donnant accès aux Etats de Bourgogne.
-Le souvenir du nom et quelques ruines, au Bouchet ‘’Gouverneur’’, d’un château dominant la vallée (détruit en 1830). De même pour le lazaret du Bouchet ‘’Lazare’’
-Le pont reconstruit en 1840 après 200 ans d’impraticabilité du précédent ouvrage.
-La Voie romaine en limite Est du finage, se signale encore par l’ampleur de son emprise et de ses remblais.
-Le chemin de fer et sa gare à 2 heures 15 mn de Paris date de 1870.
L’église Saint Adrien
La nef de l'église déclarée vétuste pa l'évêché en 1863, a été démolie et reconstruite en 1875. Le clocher datant du XIV siècle a été rehaussé de 4 mètres au XIX ème, et l'ancien presbytère typique du XVIII ème date de 1777.

Si les deux bourgs de Mailly la Ville et Mailly le Château furent autrefois réunis en une même paroisse, dès 1180 nous retrouvons des traces de l’église Saint Adrien à Mailly laVille.
Le village était sous le patronage de l’abbaye de Vézelay, qui avait le droit de présentation des chapelains, c'est-à-dire que le curé était désigné à l’évêque par l’abbé de Vézelay.  
En 1709, un procès verbal dressé par l’évêque d’Auxerre énumère cinq chapelles dans l’église: Notre dame de la pitié, celle de la Sainte Vierge, de Sainte Catherine, de Saint Nicolas et de Sainte Barbe. 
En 1759, l’église menace de ruine et il pleut à l’intérieur.  En 1875 la nef est reconstruite 
La description générale du Duché de Bourgogne évoque un presbytère «neuf et charmant» construit en 1777. En 1781 une demande est faite pour la réparation de l’église et du clocher. Les travaux seront réalisés en 1782, alors que la même année l’on refond les cloches. Le clocher a été rehaussé de quatre mètres au XIXéme siècle.
Sources: Abbé de COURTEPEE 1785 - Léon FOIN 1899

Le lavoir

Le 9 février 1839 le Conseil Municipal de Mailly la Ville délibère en faveur d’un projet de lavoir. Il sera construit à «la fontaine au bas du pont». Le montant alloué pour les travaux est de 2000 francs.
C’est l’époque de la construction des lavoirs. Son architecture est celle d’un lavoir classique du XIXeme siècle. Des générations de lavandières s’y succèderont jusque dans les années 1980.
La toiture a été refaite à l’identique dans les années 1990.
Le hameau d’Avigny
Il possède une chapelle datant de 1863, remplaçant l’ancienne chapelle romane (dont on voit encore quelques baies) dédiée à Saint Marc, bâtie sur une nécropole mérovingienne truffée de sarcophages.
Une des carrières antiques est située à moins de 500 mètres à l’orée de la forêt communale.

Entre Avigny et les Avillons, les 350 hectares de foret, source de richesse passée et sûrement future, disputée entre Commune et Royauté pendant plus de deux siècles comportent, outre les carrières antiques de sarcophages, des nécropoles de l’age de fer (plusieurs centaines de tumuli sur l’ensemble du massif forestier dont beaucoup ont été fouillés au XIXème siècle.)
La partie de l’ancien vignoble non remembré, sous sa forme actuelle de pelouses sèches ou de taillis de chênes rabougris, est quadrillée par les clos de murs et fossés.
Certains de ces mergers, ordonnés, atteignent couramment plus de 5 mètres de hauteur. Ils abritent flore et faune particulière, souvent à caractère méridional, tout en témoignant du labeur de nos ancêtres pour épierrer et protéger vignes, bêtes et gens dans les périodes d’insécurité .
Mailly la Ville, sœur de Mailly Le Château ou résidaient les seigneurs des deux bourgs est dédiée au même Saint Adrien.
Elles s'honorent de figurer en bonne place, sur le parcours des photographes, auprès de Vézelay éloignée de moins de 18 km par sa route historique. J.C.Rocher.

Sources : Abbé LEBEUF 1720, Abbé de COURTEPEE 1785, Max QUANTIN 1868, Léon FOIN 1899, MM. POULAIN, DOUSSON, CARRE 1950, DELOR, NOUVEL 1980 et 2005.
Recherches et synthèse JC ROCHER 2008.

Mailly-la-Ville a l’avantage de se situer au cœur d’un territoire plutôt riche en patrimoine naturel et historique: 

Le vignoble de l’auxerrois dont les coteauxportent à la fois la vigne et les cerisiers, comme, par exemple, àSaint-Bris-le-Vineux ou Coulanges-la-Vineuse, 
Les Caves de Bailly, où est produit le crémantde Bourgogne, sont situées dans une ancienne carrière de calcaire, creuséemanuellement sur huit siècles,  
Le célèbre vignoble de Chablis qui s’étend sur20 communes.  

Autour de Mailly-la-Ville, le passé se lit dès la préhistoire:
A Arcy-sur-Cure, les grottes présentent despeintures contemporaines de celles de Lascaux;  
L’antiquité gallo-romaine marque aussi le territoire:
Le camp militaire de Cora, en bordure del’ancienne voie romaine d’Agrippa, sur la commune de Saint-Moré,
La villa gallo-romained’Escolives-Sainte-Camille.
Les amateurs de Moyen-Age se régaleront en se promenant à travers:
Noyers-sur-Serein, village pittoresque avec sesvestiges, entre autres, de murailles,
Cravant, qui fut le siège d’une des batailles dela guerre de Cent Ans.

Enfin, le territoire autour de Mailly-la-Ville comprend d’autres «incontournables» tels que:
Auxerre, avec son centre ville ancien, sacathédrale et son ancienne abbaye Saint-Germain,
Avallon, ancienne ville fortifiée, porte duMorvan,
Clamecy, dont le passé est lié au flottage dubois vers la capitale,
Et Vézelay avec sa fameuse basilique, patrimoinemondial de l’UNESCO. 

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Photos de Mailly la Ville



Eglise de Mailly la Ville

EGLISE PAROISSIALE SAINT ADRIEN

De l'édifice du XVème siècle ne subsistent que la sacristie et le clocher.
La nef de l'église, déclarée vétuste par l'évêché en 1863, à été démolie et reconstruite en 1875. Le clocher datant du XIVème siècle a été réhaussé de 4 mètres au XIXème, l'ancier presbytère typique du XVIIIème date de 1777.

Si les deux bourgs de Mailly la Ville et Mailly le Château furent autrefois réunis en une même paroisse, dès 1180 nous retrouvons des traces de l'église Saint Adrien à Mailly la Ville.

Le village était sous le patronnage de l'abbaye de Vézelay, qui avait le droit de présentation des chapelains, c'est-à-dire que le curé était désigné à l'évêque par l'abbé de Vézelay.

En 1709, l'église menace de ruine et il pleut à l'intérieur. En 1875 la nef est reconstruite.

La description générale du Duché de Bourgogne évoque un presbytère "neuf et charmant" construit en 1777. En 1781 une demande est faite pour la réparation de l'église et du clocher. Les travaux seront réalisés en 1782, alors que la même année l'on refond les cloches. Le clocher a été rehaussé de quatre mètres au XIXème siècle.

Le Mobilier de l'église : autels, banc d'oeure style néo-gothique, bénitier, chare à prêcher style néo-gothique, fonts baptismaux, meuble de sacristie style néo-gothique datent de la 2ème moitié du XIXème siècle.

Le Bénitier et les stalles datent du XVIIIème siècle, le chemin de croix du 3ème quart du XIXème siècle et le tableau "Résurrection du Christ" du XIXème siècle.

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Abbé BEAU Jean-Baptiste, Modeste, Zozime, Agnès
25/01/1825 - 01/11/1896

Naissance le 25  janvier 1825 à Pacy sur Armançon
Père : Louis, Jean-Baptiste, demeurant dans la commune, manouvrier, né en 1799
Mère : Séguin, Marie-Jeane, née en 1799

Il entre au petit séminaire d'Auxerre en 1839.

Ses études de théologie acheées au grand séminaire, il est ordonné prêtre en 185.

Il devient curé de Mailly la Ville de 1857 à 1879

Les travaux de construction d la chapelle ont commencé vers 1862.

En Juin 1868 il prononce un sermont devant l'Archevêque de Sens et une foule de deux mille personnes à l'occasion de la bénédiction de la statue de la Vierge Marie (ND de Bon Secours) à la chapelle d'Avigny.

En 1873, il fait éditer par l'imprimerie Charles Duchemin à Sens, un mémoire sur l'apiculture dans lequel il consacre un châpitre sur les abeilles et la chapelle d'Avigny et un autre sur l'ermite de Ravereau. C'est cette même imprimerie qui éditera en 1889 une notice biographique sur l'Abbé Jean-Baptiste Gallien curé de Pacy sur Armançon et compagnon d'études de l'Abbé Beau.

Il devient doyen de Saint Maurice de Sens en 1879.

Il est nommé chanoine titulaire le 30 janvier 1894

nous n'avons pas de portrait ou de photo de l'Abbé Beau, toutefois il existe une médaille gravée à son effigie ainsi qu'un médaillon en ivoire qui ont été réalisés par l'artiste sculpteur Ferdinand Levillain vers 1888 pour l'exposition universelle de 1890. Un exemplaire de cette médaille serait conservé au musée national du Luxembourg.

L'Abbé Beau est décédé le 1er novembre 1896 à Sens. L'acte de décès a été transcrit sur les registres de Pacy sur Armançon où il a du être enterré (à vérifier)

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